un samedi qui en vaut...3 au moins

Tout a commencé à l'envers... Arrivés fatigués dans un lieu inconnu, et pas là où l'on s'attendait, déchiffrer un plan pour se repérer... Passer dans des rues où l'on ne veut surtout pas s'arrêter (mon imagination elle est encore vivace...).
Et enfin, j'ai commencé ma journée par me coucher ! Normal, il était 1h du mat'.
J'étais loin de chez moi, loin de mes loulous mais avec JM, I et K... Depuis combien de temps n'avions nous pas partagé une même chambre, une même intimité... C'est, si je peux m'exprimer ainsi, des magies que seuls les enterrements peuvent nous offrir. Unis face à la douleur, face à la séparation, entourer ceux qu'on aime, partager un moment suspendu hors du temps, mais qui ouvre à l’Espérance.
Et puis ouvrir les yeux et découvrir un ciel magnifique, rose sur des toits de tuile, qui annonce malgré tout une belle journée de janvier.

Prendre un petit-déjeuner à 4, voir que les habitudes de chacun ont peu changé...
Reprendre le plan pour arriver à la cathédrale 30mn en avance, il parait que j'ai fait speeder tout le monde en me trompant d'horaire et que personne n'a voulu me contre-dire !!! Nous avons eu tout le temps de nous balader et de nous perdre dans le vieux Aix, découvrir un dédale de ruelles et de places que le soleil d'hiver illumine, projetant ses rayons sur les murs ocres des maisons... Je suis sous le charme... le marché s'étend sur les places...
Et d’arriver à temps pour entourer Nonon, E et A.
Après la célébration et un temps de retrouvaille à la fois grave et léger, nous savons Tanic entre de bonnes mains, nous nous séparons...
Contrairement aux autres, je décide de "profiter " de ce déplacement pour découvrir d'avantage Aix,  son soleil généreux et de partir sur les pas de Paul Cézanne...
Avec un arrêt dans son dernier atelier:

Le jardin mériterait d'être mieux entretenu... mais il parait que Cézanne n'est pas très aimé en Provence... dans le musée de la ville il a fallu attendre 1985 pour que des toiles de l'artiste y trouvent leurs places, au cimetière pas de fléchage pour trouver sa tombe...
Cet atelier est lumineux et on peut y voir les objets de Cézanne mais pas de toiles, quelques reproductions... Cézanne y a fait construire un "passe tableaux" pour vérifier à la lumière du jour les couleurs choisies... Les guides m'invitent à continuer mon chemin pour voir un des endroits d'où Cézanne peignait la montagne de Sainte-Victoire... j'y répond avec entrain, il fait une douceur incroyable...

Et puis je retourne dans la vieille ville, l'ambiance a changé depuis ce matin, les marchés sont partis, il y a beaucoup de monde qui profite du soleil et des boutiques...
Retour à la cathédrale... en touriste cette fois

 Église qui est constituée de 3 églises collées les une aux autres avec 3 nerfs de 3 époques différentes, qui donne un ensemble surprenant. Elle est sur les fondations d'un temple antique. J'ai admiré cet ancien baptistère qui à l'origine était à l'extérieur car seuls les baptisés pouvaient rentrer dans la cathédrale.

suite de la visite dans les rues et places :

cours Mirabeau

place Richelme

ancienne halle aux grains

Hotel de ville et la tour de l'horloge

place de la mairie

place Saint Jean de Malte

mais ce qui m'a le plus frappé c'est l'ensemble de fontaines (j'en ai peu pris en photo) et des statues aux coins de chaque rue:

Et pour finir, il en fallait en provence (private joke!): des santons:

Quelques achats pour compléter la journée:

 Dans cette magnifique boutique: "la chambre aux confitures"

Confiture et calissons à partager au retour... Aller il est tard je reprends mon train avec une impression que cette pause provençale a duré plusieurs jours...